L’élargissement du répertoire de la harpe, à travers la création contemporaine et la transcription de musique ancienne, constitue le domaine de prédilection de la harpiste Constance Luzzati. Elle a obtenu en 2014 un doctorat d’interprète (CNSMDP et Université Paris-Sorbonne) qui concerne la transcription pour harpe du répertoire de clavecin français du XVIIIe siècle. Auparavant, un cycle de perfectionnement au CNSMDP avec le claveciniste Kenneth Weiss et un cursus de harpe baroque avec Mara Galassi à Milan lui ont permis de commencer un travail d’interprétation sur le répertoire ancien de façon plus large. Une collaboration avec plusieurs compositeurs (Bruno Mantovani, dont elle a créé Tocar en 2006, ou Édith Lejet, dont elle a créé De Lumière et de cieux embrasés en 2011) lui a donné accès à la musique contemporaine vivante.

Constance Luzzati a eu l’occasion de faire partager au public ses répertoires favoris dans de nombreuses salles parisiennes (Cité de la musique, Maison de la radio, Petit Palais, Grand Palais), françaises (Folles journées de Nantes, Flâneries de Reims, Duo Dijon, Maison de la musique à Nanterre, Festival de Besançon), ainsi qu’à l’étranger (Italie, Espagne, Grande Bretagne, Pays Bas, Hongrie, Japon, États Unis). Elle est lauréate de 5 concours internationaux, dont les premiers prix de la Wales International Harp Competition en 2006 et de la Hungarian International Harp Competition en 2007. Elle est également finaliste au concours international tous instruments Concert Artists Guild à New York en 2011. Elle s’est distinguée en France, notamment en remportant le concours des Avant-scènes du CNSMDP en 2007, et en étant lauréate de Cultures France ainsi que de la fondation pour la vocation Marcel Bleustein-Blanchet.

Les projets associant théâtre et musique lui tiennent également à cœur. Elle a ainsi intégré les mises en scène d’Emmanuel Demarcy-Motta pour des pièces de Brecht et Von Horvath de 2007 à 2011, et créé avec la comédienne Marie-Armelle Deguy et le metteur en scène Jacques Vincey un spectacle autour des textes de Madame de La Fayette. Un cursus à l’école d’art dramatique Florent lui a permis de développer sa compréhension de l’univers théâtral. Elle s’est dans ce cadre produite au Théâtre de la ville à Paris, aux Célestins à Lyon, au Grand T à Nantes, au Théâtre national de Rennes, au Quartz à Brest, à la Comédie de Reims, au Théâtre de l’Ouest parisien à Boulogne, mais également à Porto, Lisbonne, Moscou et Saint Pétersbourg.

Le claveciniste Kenneth Weiss et les harpistes Françoise Netter, Isabelle Moretti et Germaine Lorenzini ont été ses mentors, dont l’enseignement a été complété par celui de beaucoup d’autres professeurs, au CNSMDP, où, avant le doctorat et le cycle de perfectionnement, elle a suivi le cursus complet des classes de harpe, musique de chambre, histoire de la musique, analyse, culture musicale, et esthétique.

Constance consacre également une partie de son temps à l’enseignement : titulaire du certificat d’aptitude à la fonction de professeur de culture musicale, elle enseigne cette discipline au CRR de Boulogne-Billancourt et au CRD de Bourg la Reine ; elle encadre également les travaux de fin d’études au pôle supérieur Paris-Boulogne (PSPBB).

Il est possible de l’entendre sur France Musique, dans des émissions telles que L’atelier du musicien avec Jean-Pierre Derrien, Keske avec Dominique Boutel, Dans la cour des grands avec Gaëlle le Gallic et Sur tous les tons avec François Castang. Elle a enregistré son premier disque, Résonances, autour des musiques contemporaines et anciennes, dans la collection Jeunes solistes du CNSMDP en 2008. On la retrouve par ailleurs dans Musique impressionniste, double CD de musique de chambre enregistré par les solistes de l’opéra de Rouen.